Pour de nombreux annonceurs, le web est devenu un canal particulièrement intéressant pour diffuser des publicités. Néanmoins, ce développement s’est fait au détriment de la vie privée des internautes. Avec Privacy Sandbox, le créateur de Chrome souhaite y remédier. Ce dispositif a été conçu pour limiter les problèmes de confidentialité.
Qu’est-ce que Privacy Sandbox ?
Le marché de la publicité en ligne représente une opportunité fructueuse pour de nombreux annonceurs. Cette croissance n’est pourtant pas toujours bénéfique, surtout pour les consommateurs. Nombreux d’entre eux peuvent se sentir comme envahis. En effet, leurs activités et leurs préférences sont souvent scrutées et analysées. Quelques recherches sur certains mots-clés entraînent alors presque instantanément l’apparition d’annonces liées.
Sous l’impulsion de Google, Privacy Sandbox a ainsi vu le jour. Il s’agit d’un nouveau système qui régira les publicités digitales d’une autre manière. Le respect de la vie privée des internautes est désormais une priorité pour les acteurs et régulateurs des pratiques en ligne. L’intrusion abusive des fameux cookies présents sur les sites web ne seront plus la norme.
Pour ce faire, certaines nouvelles démarches seront mises en place pour remplacer les trackers. Le but principal est de créer un écosystème numérique beaucoup plus sain pour les utilisateurs. Privacy Sandbox se veut être une solution crédible contre la récolte excessive d’informations personnelles de ces derniers. Des efforts sont faits du côté des annonceurs et autres pour que chacun puisse y trouver un intérêt.
Comment cela fonctionne ?
Les objectifs fixés par Privacy Sandbox semblent être difficiles à atteindre. Le premier consiste à donner les moyens aux internautes de surfer sur la toile en toute quiétude. En parallèle, les annonceurs pourront tout de même accéder à leurs cibles grâce à un meilleur système publicitaire. Toutefois, ils ne doivent pas porter atteinte à la liberté subsistant sur le web. Il faut également offrir une expérience personnalisée à chacun.
Plusieurs grands sujets seront touchés par le déploiement de Privacy Sandbox. Trust Token, une interface de programmation applicative (API), gratifiera les vrais internautes de jetons. Ces derniers seront versés lors de différentes situations prouvant qu’il s’agit d’une véritable personne. Les plateformes comme Chrome pourront alors distinguer les humains des robots, une alternative au captcha traditionnel. En outre, les cookies tiers seront remplacés par un nouveau principe appelé FLoC. Des groupes d’utilisateurs ayant des centres d’intérêt similaires seront créés pour que les entreprises puissent diffuser leurs publicités. Il ne s’agit donc plus d’un ciblage individuel, garantissant un certain niveau d’anonymat.
Par ailleurs, Privacy Sandbox propose aussi des outils de mesure des campagnes. Cela apportera ainsi plus de visibilité aux annonceurs. Des KPI classiques comme le nombre et la qualité des clics générés sont toujours exploités. Un système de « reportings agrégés » est également lancé. Celui-ci n’autorise pas les annonceurs à remonter à des profils précis de consommateurs.
Enfin, Privacy Sandbox imposera une limite de budget pour leurs acquisitions de données. Le privacy budget doit empêcher la prolifération du fingerprinting. Cette pratique consiste à identifier un utilisateur via les spécificités techniques de son navigateur.
Comment désactiver le bac à sable de confidentialité de Chrome ?
Privacy Sandbox est une approche innovatrice dans le domaine des annonces en ligne. Toutefois, Google n’impose pas encore son utilisation. En effet, il est possible de désactiver cet outil de protection. Pour ce faire, il faut suivre quelques étapes simples :
- Accéder à l’application Chrome ;
- Ouvrir les paramètres de son navigateur. Ils se trouvent dans le menu déroulant au niveau des trois points en haut à droite de l’écran ;
- Cliquer sur la catégorie « Confidentialité et sécurité » ;
- Aller ensuite sur Privacy Sandbox. L’outil est encore en version bêta ;
- Faire glisser le bouton qui se situe sur le côté droit. Il doit passer du bleu au gris.
En suivant ces étapes, l’utilisateur peut surfer sur Internet via le mode de navigation habituel.