Le recrutement du personnel dans une entreprise est une étape cruciale pour le rendement de la société. Il est primordial de trouver à chaque poste un personnel qualifié. La cooptation est l’une des méthodes de recrutement sollicitées lorsque l’entreprise est en manque d’employés.
Cette méthode permet d’avoir des candidats compétents. Mais elle présente aussi certains risques. Elle met constamment sous pression le nouvel employé. C’est un système qui peut générer des conflits au sein de l’entreprise et fragiliser la cohésion du groupe. Les inconvénients que présente la cooptation sont multiples.
Qu’est-ce que la cooptation ?
La cooptation est semblable à un recrutement participatif ou un parrainage. Elle consiste pour une entreprise à se servir de son réseau personnel de collaborateurs afin de recruter de nouveaux employés. Dès qu’un poste est vacant, on contacte les salariés. À leur tour, ces derniers sondent leurs contacts pour trouver des personnes remplissant les conditions pour occuper le poste libre.
En tant que candidat, on n’a plus grand-chose à faire pour postuler au poste. Il suffit d’être à l’écoute des différentes offres des membres de votre réseau. Une fois qu’il juge que vous remplissez les conditions exigées pour occuper la place, ils en parlent aux ressources humaines de la société. Il ne vous reste plus qu’à vous présenter pour récupérer le poste.
Attention à ne pas confondre cette pratique avec le pistonnage. Contrairement au cas du piston, on ne vous recommande que si vous possédez toutes les compétences pour occuper le poste.
Quels sont ses inconvénients de la cooptation ?
Il est essentiel d’organiser au mieux le système de cooptation dans les entreprises au risque de faire face à de multiples problèmes.
Cette méthode de recrutement impose une grande pression au coopté
Il faut garder à l’esprit que le fait d’être coopté ne vous garantit pas que tout se passera bien à l’interne. À votre arrivée, on vous estime déjà hautement qualifié, vous pouvez facilement crouler sous la masse des travaux qu’on pourrait vous confier.
Ils peuvent même ne pas évaluer vos capacités à suivre une quelconque cadence de travail. Il peut arriver que le coopté se surmène pour ne pas décevoir son recruteur.
Le coopté peut subir un chantage de l’employeur
La cooptation vous limite dans votre élan de changement. En raison de ses attentes à votre égard, votre employeur peut décider de vous empêcher de le quitter. Il peut compliquer la suite de votre carrière dès qu’il remarque vos envies d’aller voir ailleurs.
Votre impact sur l’entreprise peut déteindre sur la personne qui vous a recommandé. Il peut finir dans l’embarras si au bout du temps votre recrutement n’aboutit pas à un résultat satisfaisant.
Cooptation : source de conflits au sein de l’entreprise
Il peut arriver que le seul canal de recrutement d’une entreprise soit la cooptation. Des conflits d’intérêts peuvent s’installer, surtout lors de la nomination des cadres. La cohésion de votre personnel sera affectée.
On recommande d’intégrer la cooptation à un système régi par un consultant externe. Il doit être un spécialiste de votre secteur pour être utile. Il peut garantir l’ajout d’éléments de qualité à la société. De la même manière, il vous évite de finir avec un système de piston. Pour cela, il peut ajouter des formalités et des précautions supplémentaires pour un meilleur recrutement.
La cooptation fait perdre la diversité de profils qui peut exister dans l’entreprise
Si vous prônez la diversité dans votre société, la cooptation n’est pas une bonne option. Les recrues issues de ce système possèdent souvent une culture semblable à celle du coopteur. Cela peut facilement s’étendre à toute l’entreprise si vos employés sont très proches. Vous vous retrouverez avec une entreprise avec une grande similitude de profils.
Vos résultats peuvent en pâtir. Simplement parce que la diversité culturelle dans une entreprise fournit plusieurs atouts à la société. Cette dernière se prive d’un mélange de culture, d’approche et de connaissances clés.
Un nombre pléthorique de candidats qui ralentit le recrutement
Recruter en suivant le modèle de la cooptation suggère que vous faites recours à un grand nombre de personnes afin d’obtenir un nombre satisfaisant de candidats. Cette méthode empêche le recruteur de jouer pleinement son rôle. Avec un grand nombre d’acteurs, il peut y avoir une mauvaise communication. Ce qui va certainement nuire à l’entreprise.
L’engouement pour la chasse aux primes
Pour que le système de cooptation porte ses fruits, les candidats doivent être recommandés en toute impartialité. Pour cela, les entreprises doivent vérifier si ceux-ci ne sont pas juste proposés en raison de l’affection que leur porte le coopteur.
Pour la cohérence du système, il est fréquent que les entreprises proposent des primes aux collaborateurs qui amènent de bonnes pioches. Et c’est à ce niveau que se pose un problème.
Cette promesse transforme le système en une compétition entre les coopteurs. Ces derniers ont plus dans le viseur les différentes primes et se préoccupent moins de la compétence recherchée.
Cooptation : comment ça marche ?
Il s’agit d’un système tripartite. Dans la chaîne, nous avons le recruteur (l’entreprise), le coopteur (un salarié de l’entreprise) et le coopté. Une fois que le besoin de nouveaux salariés se fait remarquer, l’employeur saisit ses réseaux externes et internes. Via la cooptation, il obtient des candidatures de qualités pour répondre à ses besoins.
De son côté, le coopteur se charge de proposer au recruteur des personnes de son réseau qui possèdent les compétences requises. Quant au coopté, c’est l’acteur inactif du système. Il se contente de répondre au besoin via la cooptation.
Dans ce système, il n’y a pas de contact entre les acteurs. Le recruteur se contente de mettre à la disposition des coopteurs un formulaire de cooptation. Ces derniers le remplissent en fonction de la personne à coopter en précisant :
- Ses coordonnées ;
- Sa disponibilité ;
- Les raisons de la recommandation de cette personne.
Il arrive que le coopteur renseigne des informations comme l’intitulé de son poste dans l’entreprise, ses coordonnées et le nom de son responsable hiérarchique.
Comment se faire coopter ?
Pour espérer devenir un coopté, la moindre des choses est d’appartenir à un réseau. La cooptation repose essentiellement sur cette approche. Il vous incombe d’entretenir votre réseau avec vos connaissances. Vous devez rester en contact avec eux. Dès que l’occasion se présentera, ils vous recommandent.
Vous pouvez recourir au réseautage sans oublier votre cadre privé. L’opportunité peut se présenter à tout moment. Vous serez surpris de décrocher un nouveau poste juste en vous rendant à un dîner. Une fois que vous vous êtes lancés dans cette entreprise, vous devez donner le meilleur de vous-même afin de prouver votre utilité.
Les primes de cooptation
Pour augmenter le pourcentage de réussite de votre cooptation, vous devez proposer des primes. C’est un moyen pour inciter vos collaborateurs à recommander de bons candidats. La prime doit être fixée de commun accord entre les ressources humaines.
Pour y parvenir, ils doivent prendre en compte le budget de l’entreprise, le budget alloué au recrutement et le nombre de coopteurs dans l’entreprise. Après avoir analysé tous ces paramètres, pensez à choisir un montant cohérent.
Dans le cas contraire, vous vous exposez à tous les risques venant de la part de vos coopteurs. Ils peuvent facilement vous amener de mauvais candidats si la prime n’est pas convenable. Pour éviter cela, le mieux est de la fixer entre le tiers et le quart d’un salaire moyen.
Il est tout à fait concevable d’opter pour un autre type de paiement. Si votre entreprise ne peut pas se permettre d’y consacrer un budget, préférez les bons en nature. Un voyage pour un week-end dans une autre ville ou région serait une bonne idée.